Expérience intuitive dans l’espace
A l’occasion de la conférence et de l’atelier qui se tiendront au Planétarium de la Coupole, dans le Nord-Pas-de-Calais le 18 octobre prochain, IRIS revient sur l’expérience intuitive de l’astronaute Edgar Mitchell à bord d’Apollo 14 en 1971.
Edgar Mitchell est le sixième homme à avoir marché sur la Lune. Du 31 janvier au 9 février 1971, il a été le pilote du module lunaire de la Mission Apollo 14. Pendant ce voyage dans l’espace qui a marqué l’histoire de l’humanité, Edgar Mitchell ne s’est pas contenté d’explorer la Lune. Il a également exploré la conscience humaine en menant une expérience de perception intuitive à bord du vaisseau sans en informer la NASA.
Trois semaines avant sa mission, Edgar Mitchell rencontre deux médecins, le Dr. Edward Boyle du Miami Heart Institute et le Dr. Edward Maxey. Tous trois s’intéressent aux travaux du biologiste Joseph B. Rhine sur la transmission d’informations de manière non-locale, c’est-à-dire hors des contraintes classiques de l’espace et du temps. Les recherches dans ce domaine montrent que cette forme de communication est instantanée et que la distance n’a aucune répercussion sur les résultats. Les deux médecins réalisent que ce voyage vers la Lune représente une occasion unique de découvrir si les résultats obtenus en laboratoire se vérifient sur de plus longues distances que celles mesurables sur Terre et suggèrent à Edgar Mitchell de réaliser un test à bord d’Apollo 14.
L’expérience comprend quatre sessions programmées à des dates définies par avance. Pendant ces sessions, l’objectif d’Edgar est de transmettre des informations à quatre autres personnes sur Terre.
Pour ce genre d’expérimentation, les chercheurs utilisent habituellement du jeu de cartes Zener inventé par Rhine et largement employé dans les années 30. Elles représentent cinq symboles : une croix, une étoile, un cercle, un carré et des vagues. Pour faciliter l’expérience à bord du vaisseau spatial et ne pas avoir à emporter un jeu de carte, un chiffre compris entre 1 et 5 est attribué aléatoirement à chacun de ces symboles. Aux dates fixées, généralement pendant son temps libre et avant de s’endormir, Edgar Mitchell se prépare à l’expérience en écrivant une série de 25 chiffres au hasard. Ces chiffres correspondent à une suite de 25 symboles. Il se concentre ensuite intensément pendant plusieurs minutes sur ces symboles en essayant de les transmettre aux quatre personnes qui participent à l’expérience sur Terre. Au même moment, à plusieurs milliers de kilomètres, ces quatre personnes essayent de percevoir cette suite et de la retranscrire. Edgar Mitchell précise qu’ils se sont entraînés ensemble à plusieurs reprises avant le vol. D’après lui, aucune expertise n’est nécessaire. Il suffit d’être détendu, concentré, et de laisser émerger ses capacités intuitives.
De retour sur Terre, Edgar Mitchell recueille auprès du Dr. Maxey les résultats de leur expérimentation privée et les soumet au Dr. Rhine en personne afin d’en faire une analyse statistique. Les données sont également analysées en parallèle par le Dr. Karlis Osis. Après avoir comparé les quatre séries de données définies par Edgar Mitchell avec celles des autres participants, ils en ont conclu que la probabilité d’obtenir de tels résultats par le seul fruit du hasard s’élevait à une chance sur 3000. Ces résultats sont considérés comme probants et statistiquement significatifs. Par ailleurs, ils concordent avec les milliers d’expériences similaires réalisées en laboratoire.
Cette expérience, menée sur la distance la plus longue à ce jour, tend à démontrer une forme de communication qui défie le temps et l’espace : une communication non-locale. Suite à son voyage sur la Lune, en 1973, Edgar Mitchell fonde l’Institut des Sciences Noétiques (IONS) pour réaliser et financer des recherches sur la nature de la conscience. Selon lui, les frontières que l’Homme est amené à dépasser sont non seulement celles de l’espace qui nous entoure mais aussi celles de notre espace intérieur. Cet Institut, aujourd’hui mondialement reconnu, vise à rapprocher ces deux domaines d’exploration.
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