Une journée créative en entreprise avec IRIS

Chacun cherche à être plus créatif. C’est vrai des particuliers, qui dans leur vie quotidienne veulent donner aux problèmes qu’ils rencontrent des solutions originales ; et c’est vrai des entreprises, pour qui la créativité est une ressource. Qu’est-ce que la créativité ? C’est la capacité à apporter une solution nouvelle, originale, à un problème donné. Mais comment mobiliser cette capacité ? Nous vous proposons ici le récit d’une journée de pure créativité. Elle a été organisée par le service innovation d’une grande entreprise française.

Une journée créative en entreprise avec IRIS I.C.

En ce début de matinée, les huit participants à l’atelier ne savent que peu de choses. Ils sont là pour créer un objet innovant mais ils ignorent encore par quel moyen. La méthode, originale, est fondée sur les découvertes récentes en matière d’intuition. L’un des postulats est le suivant : moins on en sait sur ce qu’il y a à créer, mieux l’intuition fonctionne. En effet, plus l’on en sait sur quelque chose, plus il est difficile de sortir du cadre des acquis, et donc d’être innovant. Les participants vont donc mettre leur intuition en œuvre pour créer un objet dont ils ignorent tout. La consigne : Décrivez l’objet mystère tel qu’il est au 31 décembre 2015. La banque qui a commandité l’atelier souhaite concevoir une montre qui fera des micropaiements. L’animateur de l’atelier est au courant de cet objectif, mais à aucun moment dans la journée, il n’en fera part aux participants. A eux de tracer leur chemin.

Voilà les huit collègues lancés dans l’exploration de leurs perceptions, sans autre repère que leur propre intériorité. Les sens sont porteurs d’informations sur l’objet mystère. Ils sont donc interrogés systématiquement. L’animateur guide par ses questions. « L’objet mystère a des couleurs. Percevez les couleurs ! Décrivez-les ! Notez ! » Il a des goûts, des textures. Il fait des bruits. Les participants vont chercher l’information dans leurs ressentis et leurs perceptions, véritables clés du potentiel créatif, la créativité étant ici envisagée comme la capacité à faire émerger la solution à la problématique donnée.

C’est un point important de la méthode. Du point de vue de l’intuition, l’objet à créer, avec toutes ses fonctionnalités, existe déjà dans le futur. L’intuition opère dans une dimension hors espace-temps, où tout est immédiatement présent, même si généralement inconscient. Cette affirmation découle des recherches scientifiques récentes en matière d’intuition. Dès lors, la démarche créative devient une démarche de mise au jour, de dévoilement, en somme une démarche de prise de conscience.

Un premier tour de table permet de fixer les caractéristiques physiques majeures de l’objet. Parmi les adjectifs qui sont cités plusieurs fois, des couleurs, « rouge » « noir » « jaune », des formes, « rond » « sphérique » « rectangulaire », des matières, « métallique » « caoutchouteux », des mouvements, « vibrant » « tournant ». Les participants donnent également des verbes: « s’observe » « se glisse » « se porte »… Les perceptions récurrentes sont soulignées. On part du principe que ce qui a été perçu un plus grand nombre de fois a plus de chance d’être exact.

Viennent ensuite les questions liées à l’utilisation de l’objet. « Cet objet existe. Quels gestes faites-vous quand vous l’utilisez ? » demande l’animateur. L’animateur observe les participants à l’atelier. Certains constatent qu’ils regardent leur main, et qu’ils la font tourner. « J’utilise ma main et j’appuie dessus. » « Ah mais, il y a des boutons sur cet objet ! ». Petit à petit, l’intuition entrant en jeu, les gens perçoivent que l’objet est connecté, qu’il est électronique…

Après une nouvelle collecte de données, on se livre à une deuxième analyse par consensus. A ce stade, plusieurs ont perçu que l’objet se situait au niveau du poignet. Un participant s’est fait un bracelet en pâte à modeler, un autre un rond qu’il pose sur son poignet en se demandant : « qu’est-ce que ça peut bien être ? ». Parmi les mots qui sont cités, on trouve chronomètre, cadran, compteur… et montre, donné par plusieurs des participants. « Je l’entends à une table, puis trois places plus loin, je ris intérieurement, mais je ne dois rien montrer, et me tiens face au mur, à noter tous ces termes » confie l’animateur. En début d’après-midi, il y a un consensus sur le nom « montre », nom qui est celui qui revient le plus.

C’est alors qu’on enclenche la dernière étape : l’exploration des fonctionnalités de la montre. Les participants sont toujours dans le flou quant à l’objet mystère. Si le mot « montre » a été prononcé, l’animateur n’a rien confirmé de tout ce qui a été apporté comme informations sur l’objet, seules les descriptions majoritaires ont été soulignées, mises en avant de manière naturelle. Les participants ont beau faire le croquis de ce qui émerge, à savoir la montre, ils restent dans un état liminaire, à la frontière entre le su et le non su. Le flux intuitif s’exprime à plein.

A la fin de la journée, toutes les informations sont mises en commun. Les designers présents entrent en scène pour dessiner l’objet mystère. Une fois les croquis terminés, on met fin à l’atelier. C’est alors que le commanditaire annonce enfin la problématique du jour: « Il s’agissait de décrire une montre qui fait des micro-paiements. » Surprise et émotion des participants. Ils ont l’impression d’avoir vécu un moment tout à la fois merveilleux et incompréhensible, ce qui s’accompagne pour certain d’un sentiment de joie intense. L’expression de la liberté, créative, et appliquée !

La création grâce à l'intuition en entreprise

Premier bénéfice de cette expérience de vie, elle crée une très forte cohésion d’équipe. Les participants ont vécu ensemble quelque chose de fort. Ensuite, le mécanisme de la créativité apparaît à tous sous un jour nouveau. En l’espace d’une journée, mus par le seul ressort de cette créativité, les participants ont testé la capacité de l’intuition à produire de l’information. Quant à la montre elle-même, son design et ses fonctionnalités majeures sont connus à la fin de l’atelier, documentés par des croquis. Les résultats sont exploitables. Ajoutons pour finir que le prototype de cette montre créée intuitivement va être prochainement fabriqué, et donné à porter au directeur de l’entreprise. Et comme pour tout autre prototype, s’il plaît et fait ses preuves en interne, il sera ensuite industrialisé.


Vous souhaitez être plus créatif ? Alors cliquez ici !


Laisser un commentaire

Pin It on Pinterest

Share This