Synchronicité et intuition sont-ils l’expression d’une même chose ?

En cette période de rentrée, nous partageons avec vous une question qui revient régulièrement dans la bouche des stagiaires qui participent à nos formations :

« Les synchronicités sont-elles une forme d’intuition ? »

Rappelons d’abord ce qu’est une synchronicité

Etymologiquement « synchronicité » se compose de deux racines grecques : syn et chronos.

Syn- : ce préfixe grec signifiant « avec » ou « ensemble » est utilisé pour indiquer une combinaison ou une simultanéité.

Chronos : c’est la personnification du « temps ». Il est à la racine des mots bien connus « chronologie » et « chronique ». On la retrouve aussi dans « chronomètre ».

« Synchronicité » signifie donc littéralement « qualité d’être ensemble dans le temps ».

C’est Carl Gustav Jung, psychiatre suisse né en 1875 qui définit cette notion pour expliquer les expériences dans lesquelles des événements externes semblent correspondre de manière significative aux pensées ou aux états émotionnels internes d’un individu, sans que ces événements puissent être reliés par une relation de cause à effet classique.

Deux ou plusieurs événements coïncident de manière tellement significative qu’ils donnent le sentiment d’être liés par quelque chose de plus profond que le simple hasard ou une simple coïncidence.

C’est la signification perçue par celui qui les vit (autrement dit, le sens que cela a) qui donne à la synchronicité toute sa profondeur. Une synchronicité a toujours un impact sur la vie de l’individu.

Par définition, l’intuition est une synchronicité

Imaginez que vous êtes en vacances loin de chez vous. Puis vous avez la pensée soudaine et injustifiée que vous allez croiser une amie d’enfance perdue de vue depuis 20 ans. Le lendemain, au cours d’une visite, vous croisez effectivement cette personne.

C’est une intuition qui se réalise !

Il y a bien deux événements : un qui est interne (l’intuition de croiser une amie d’enfance) et un évènement externe (les retrouvailles effectives, le lendemain).

Ces deux événements se rejoignent dans le temps, sans lien de cause à effet. Vous n’avez rien fait pour organiser cette rencontre, ni votre amie. Cette rencontre fortuite fait sens pour vous compte tenu de votre intuition préalable et vous impacte.

L’intuition, par sa nature même, c’est-à-dire de l’information surgissant de nulle part, sans lien de cause à effet avec quoi que ce soit, sans raisonnement et confirmée ensuite, correspond à la définition d’une synchronicité.

La synchronicité propose une vision du monde où le temps et la causalité ne sont pas toujours aussi directs ou linéaires qu’on le croit traditionnellement.

Elle interroge directement ce paradigme « qu’est-ce qui provoque quoi ? »

Des phénomènes intriqués

Intuition et synchronicité sont des phénomènes parents, intriqués l’un avec l’autre. Vivre l’un, c’est forcément vivre l’autre, comme lorsque l’on regarde la facette d’une pièce de monnaie : l’autre coté apparait si on la tourne.

Tout cela pose des questions profondes sur la nature du temps lui-même et sur la possibilité de vivre des expériences indépendantes de son écoulement. Ecoulement duquel pourtant, nous semblons ne pas pouvoir échapper.

Cela ouvre la porte à des considérations plus métaphysiques ou spirituelles sur la manière dont l’univers est organisé, suggérant que notre compréhension du monde pourrait nécessiter une intégration de perspectives qui transcendent les explications strictement matérielles ou empiriques.


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